dimanche 9 décembre 2012

Dr Justin RAZAFINDRAMANANA


Diplômé de la Promotion 1918, le Docteur Justin Razafindramanana est le 309ème médecin sortie de l'école d'Ankadinandriana.

voir la photo de promotion
Affecté au centre médicale d'Ankazoabo au titre de l'Assistance Médicale Indigène, il ne se limite pas à sa tâche médicale. Effectivement, il s'intéresse aussi à son environnement et partage sa découverte à l'Académie Malgache.


Lire le bulletin
Une lettre du Dr Razafindramanana signale à l'Académie malgache la découverte d'ossement d'hyppopotame nain (Hyppotamus lemerlei) aux environs d'Ankazoabo.
voir l'article de J.P. Raison et P. Verin



dimanche 4 novembre 2012

Un esprit SAINT dans un corps malSAIN

Après l'article sur la souffrance des "faibles" à Madagascar, je tiens à vous partager mes réflexions, suite à l'écoute de l'émission dominicale "Les Racines du Ciel".

Écouter l'émission

Le titre de cette page nécessite explications, afin d'éviter tout malentendu.

Voici un Monsieur qui mérite d'être découvert pour la leçon de vie qu'il nous partage. La malchance a voulu que son corps soit souffrant - d'où le titre malSAIN... Tant pis pour ceux qui ne savent pas dépasser les apparences et qui ne toucheront pas à l'essentiel... 

Alexandre Jollien est pétillant de vie, de joie, de humour même si comme tout le monde il connaît aussi des moments difficiles...

Découvrir son site

Son dernier livre "Le Petit Traité de l’abandon" (Seuil, 2012) fait penser au fameux "lâcher-prise" souvent recommandé mais presque pas du tout appliqué !

De même, il met en valeur "l'autre" car focalisé sur notre ego nous mène tout droit où nous sommes tous déjà empêtrés.

Effectivement, cette "crise" que nous évoquons souvent en ce moment prend racine dans l'accaparement et le manque de partage avec l'autre...

Enfin la grandeur d'âme d'Alexandre Jollien réside :
  • dans son émerveillement devant ses enfants (nous négligeons les nôtres puisque nous leurs laissons nos dettes financières et psychologiques !)
  • dans la sacralisation de son épouse (parité non appliquée même dans une société moderne !)
C'est un bel exemple de résilience comme le dit Boris Cyrulnik, qui a intitulé un de ses livres "Un merveilleux malheur".

Je confirme qu'un des livres qu'Alexandre Jollien recommande est une pure merveille... 

Voir son commentaire
...  car j'ai eu le privilège de le lire, de rire, et de ne plus ÊTRE le même...

vendredi 26 octobre 2012

Santé mentale en population générale : Images et réalités

Le Pr. Marcellin Andriantseheno a participé à l'enquête réalisée par L'Association Septentrionale d'Épidémiologie Psychiatrique (ASEP) entre 1998-2000.



Afin de mieux aider ces sujets en détresse, ces travaux remettent en question le dicton malgache "Ny adalan'ny tena rakofan-damba", autrement dit : "On cache le malade mental de la famille" qui se contente, ainsi, de fuir le réel...   



Comme nous sommes tous concernés, voici un extrait du Rapport Définitif de la Première Phase :

  • La plupart des personnes connaît dans son entourage un "fou", un "malade mental" ou un "dépressif" 
  • Une grande proportion de personnes est déjà entrée dans un hôpital ou un service de psychiatrie (visite, travail ou hospitalisation)
  • En France, près de 30% des personnes interviewées déclarent avoir déjà pris des médicaments pour les nerfs (essentiellement des anxiolytiques), elles ne sont que 5 à 10% dans les sites de l’Océan indien.
  • En France, 5 à 15% des enquêtés déclarent avoir suivi une psychothérapie  ; aux Comores, à Madagascar et à Maurice, le recours aux pratiques religieuses et magico-religieuses est prégnant.
  • En cas de problèmes psychologiques, les personnes interrogées chercheraient d’abord de l’aide auprès de leurs proches, puis de leur médecin généraliste  ; le recours religieux et/ou magico-religieux est marqué aux Comores et à Madagascar.
  • Aux Comores et à Madagascar, ce sont d’abord les médecins généralistes et les recours religieux et/ou magico-religieux qui sont évoqués comme "alternative" essentielle à l’hôpital psychiatrique (sachant que peu, voire pas, de structures de soins psychiatriques sont disponibles dans ses sites)(...) L’hôpital psychiatrique n’est pas considéré comme un lieu de soins pertinent pour le "dépressif" (...) Aux Comores et à Madagascar ce sont en majorité les églises, les temples et les cabinets de marabouts qui sont privilégiés. 
  • Tout le monde pense que la famille d’un "fou", d’un "malade mental" et d’un "dépressif" souffre. C’est un invariant, quel que soit le site. 
  • La tolérance est ambiguë. Les représentations sont porteuses de stigmates mais les gens pensent que le "fou" et le "malade mental" sont exclus de leur famille, mais qu’on peut les réintégrer, s’ils sont soignés. 
  • Le "fou" c’est l’autre  ; le "dépressif" cela peut-être soi. Beaucoup de personnes interrogées connaissent un "fou" ou un "malade mental" dans leur entourage, mais peu se définissent comme tel ("fou" ou "malade mental"). Les descriptions de la "folie" et de la "maladie mentale" faites par la population, sont très proches l’une de l’autre.
  • Les troubles dépressifs (épisode dépressif majeur, isolé ou récurrent, actuel et/ou passé et dysthymie), présentent une prévalence globale de 14% (1334 personnes), se répartissant de 7,5% dans les Pyrénées Orientales à 22% à Tananarive (Comores  4,7%). (...) Les troubles dépressifs atteignent toutes les classes d’âge.
  • Quel que soit le site, les conséquences des troubles sur le travail et la vie quotidienne sont importantes et constantes. La gêne perçue dans la vie de tous les jours, le travail et les relations avec les autres est particulièrement forte chez les personnes présentant des troubles dépressifs (60% de ces personnes ont une gêne associée). 
Voici quelques recommandations  en terme de santé publique :

  • Aider les familles dans la prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux
  • Agir sur l’environnement de la personne
  • Lutter contre la précarité, l’éclatement familial et favoriser la solidarité
  • Réfléchir au problème de la violence
  • Faire évoluer le système de soins 
  • Cesser de créer des structures de soins répétant l’enfermement, l’exclusion et la stigmatisation asilaire ou transformer radicalement les hôpitaux concentrationnaires
  • Former les acteurs de santé primaires à diagnostiquer et soigner l’anxiété et la dépression. Aider au dépistage.
  • Développer des collaborations étroites avec les médecins généralistes en première ligne
  • Respecter les particularismes locaux, en particulier les tradipraticiens et tolérer le pluralisme des prises en charge (car les résultats sont cumulatifs). 
  • Sensibiliser la population générale aux problèmes de santé mentale
  • Organiser des campagnes de promotion de la santé mentale
  • Lutter contre les perceptions négatives
  • Intégrer les usagers aux décisions les concernant
  • Promouvoir la recherche et les échanges inter-sites, inter-îles, inter-pays
  • Approfondir les données anthropologiques et épidémiologiques
  • Continuer les actions de recherche pluridisciplinaire
  • Mettre en place la télémédecine


DISCUSSION - CONCLUSIONS :  

  • Ainsi, nous pouvons constater que l'augmentation des richesses ne diminue pas les troubles mentaux.
  • L'idée d'une politique citoyenne de santé mentale peut être une référence pour une laïcité moderne dans un contexte où l'on voit bien comment la mondialisation réactive, dans une ultime résistance peut-être, le religieux plus ou moins fanatisé d'un côté et un individualisme réduit à sa capacité purement consommatrice de l'autre. 
Version complète consultable sur le site de www.epsm-lille-metropole.fr 

Article complémentaire sur ce blog datant du 14 juillet 2012

dimanche 23 septembre 2012

Croix Rouge Malagasy chez les Bara

La Région Ihorombe a bénéficié d'une formation dispensée par la Croix Rouge Malagasy entre le 19 et 21 juin 2012.

site de la Croix Rouge Malagasy

20 secouristes issus de 12 Fokontany de la commune d'Ihosy ont été formé par 3 moniteurs nationaux pendant trois jours.

Suite au congrès de décembre 2011 à Antananarivo, un bureau de « Jeunesse croix-rouge malagasy » est à la disposition des jeunes de 18 à 35 ans de la Région Ihorombe.

L'inauguration de celui du district de Iakora s'est passé le 8 mai 2012. Tandis que celui d'Ivohibe date du 18 juin 2012.

samedi 8 septembre 2012

Médecin & Responsable politique

Pr Marcellin ANDRIATSEHENO fait partie de ces médecins qui s'engagent pour leur pays, à double titre : 
  
1- en tant que praticien :
  • Docteur en médecine
  • Diplômé de Neurologie de l'Université de Bordeaux II
  • Maîtrise de Sciences biologiques de l'Université de Bordeaux II
  • Agrégé de Médecine (option Neurologie)
  • Professeur de Neurologie (Facultés Médecine Mahajanga et Antananarivo)
  • Ancien Chef du Service de Neurologie (Hôpital Universitaire Raseta)


2- en tant que citoyen :
  • Responsable du parti GASIKARAKO
  • Enseignant vacataire à la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie, Antananarivo 

Site de Gasikarako

mercredi 5 septembre 2012

Evacuation sanitaire

On entend fréquemment dire "Madagascar, un des pays les plus pauvres du monde..."  Cela n'empêche pas l'existence de moyens d'évacuations sanitaires aux normes internationales et aux tarifs proportionnelles aux prestations proposées.


Pour en savoir plus
et cela depuis des décennies. Donc, il y a bien un potentiel de clientèles. Donc le pays n'est pas si pauvre qu'on ne le prétende... Juste une histoire de répartition à mettre au point...

samedi 25 août 2012

Atémisinine & Paludisme

Entre octobre 1995 et janvier 1996, faisant partie de l'équipe de recherche du pharmacien B. Pradines et du biologiste C. Rogier, j'ai eu l'opportunité d'effectuer des tests de résistance sur plusieurs molécules antimalariques.
Molécule d'artemether
56 souches de Plasmodium falciparum en provenance du Sénégal ont été isolées (seul P. falciparum pousse in vitro) et testées sur plusieurs molécules, dont l'artémisinine. 

Qinghao (Artemisia annua - en chinois) 

Aujourd'hui, loin de la salle de culture (type PII bis), je m'intéresse plutôt à la culture de la plante Artemisia annua.


Culture d'Armoise annuelle
Le taux d'artémisinine trouvé dans les plantes malgaches est plus élevé (entre 1,3% à 1,5 %) que celui trouvé dans d'autres pays (entre 0,8% et 1% en Chine).

Créée en 2005, la jeune société malgache Bionexx a démarré une culture à grande échelle d'Artemisia Annua dans la région de l'Itasy et plus exactement à Imerintsiatosika.


Pour en savoir plus 
Ayant une capacité de 3000 tonnes, l’usine de Bionexx à Fianarantsoa a utilisé 800 tonnes d’artemisia en 2011.

Il faut 1 tonne de matière pour avoir 5 à 1kg d’artémisinine. 
Le prix au paysan est de 750 Ariary le kilo.

Samedi 31 mars 2012, Bionexx a inauguré la ferme Faharetana d'Antongona Imerintsiatosika. Elle emploie 500 journaliers (1000  en période de récolte) pour un salaire de 3000 Ariary/jour. Rabaonarivelo Malasoa, chef du fokontany de Morarano, constate la création d'emplois depuis l’arrivée de Bionexx.

Bionexx ambitionne de faire de Madagascar, le leader de fournisseur d'artémisinine d'ici 4 ans. D'après Charles Giblain, PDG de Bionexx, la société occupe actuellement 25% du marché mondial.

Un litige foncier sur le site de Faharetana remet en question l’accroîssement de la production de l'usine de Fianarantsoa. 
Ici encore surgit le problème du foncier à Madagascar...

Lire l'article

Santé et développement :
    Mis à disposition du public local dès octobre 2010, malheureusement, les médicaments à base d'Artémisinine sont trop chers pour les faibles revenus des malgaches.


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Mise à jour de l'article ce 21.03.2017 :
(lire l'article)
 "À Madagascar, le Fléchois Charles Giblain produit de l’artemisinine, principe actif tiré de l’artemisia annua. Dix mille paysans cultivent cette plante pour sa société Bionexx.

  Produite depuis l’Antiquité et répandue en Chine, la plante artemisia annua fournit aujourd’hui un principe actif, l’artemisinine, utilisé pour fabriquer la nouvelle génération de médicaments destinée à lutter contre le paludisme.

  Selon l’Organisation mondiale de la santé, cette maladie affecterait près d’un million d’adultes et d’enfants, dans le monde.

   Il y a onze ans, Charles Giblain s’est lancé un défi : produire à grande échelle la fameuse artemisia, sur l’île. Sa société Bionexx a mis au point un procédé permettant l’extraction et la purification de ce principe actif.

  À ce jour, près de dix mille paysans cultivent la fameuse plante pour le compte de Bionexx, sur plusieurs centaines d’hectares répartis sur différents sites, à travers l’île."



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Mise à jour de l'article ce 17.07.2018 :

(source)




dimanche 12 août 2012

Zébu, symbole médical

Décidément, ce bovidé tient hautement sa place dans l'histoire malgache, jusqu'à trôner au-dessus de l'insigne de la Première Compagnie Médicale, créée en 1947.  

source de la photo

lundi 6 août 2012

COMAGO - Mampivelona - Maïa...

Accouchement en malgache se dit mampivelona, ce qui peut se traduire par "faire vivre" ou encore "réanimer" ou "faire accoucher" ou que sais-je encore...

Du côté de la philosophie, il est question d'interroger une personne pour lui faire exprimer - accoucher - ses connaissances. C'est la fameuse maïeutique (du grec μαιευτικη).


Sage femme (1° génération) - Parturiente (3° génération) - Assistante (2° génération)
 pour accueillir la 4° génération.
(source : ihoi.org)
Le "Collège Malgache des Gynécologues Obstétriciens" a fait preuve de sagesse, le 20 juillet 2012, en partageant leurs connaissances sur les thèmes suivants :
  • Pilule de nouvelle génération
  • Les bénéfices non contraceptifs du système intra-utérin au lévonorgestrel
  • Dispositif intra-utérin en post-partum : première expérience à Madagascar
  • Intérêt de l'échographie dans la diagnostic des malformations artério-veineuses utérines acquises : à propos de 6 cas
  • La technique de Tsirulnikov pour une atonie utérine
  • B-Lynch, traitement conservateur efficace dans l'hémorragie grave du post-partum par atonie utérine
  • La gestion active de la troisième phase de l'accouchement au Pavillon Sainte Fleur
  • Intérêt de l'apposition placentaire dans le diagnostic du paludisme et grossesse
  • Place de l'analgésie péridural du travail dans une maternité de niveau 3
  • Utilisation de la nifédipine dans le traitement d'une menace d'accouchement prématuré : efficacité et tolérance
  • Présentation du siège chez une primipare : la césarienne est-elle systématique ?
  • Prise en charge des prolapsus génitaux : Expérience du Complexe Mère-Enfant à Mahajanga
  • Tactique opératoire : l'hystérectomie totale en deux temps au Complexe Mère-Enfant Mahajanga
  • Hystérectomie vaginale à Hôpital Universitaire de Gynécologie Obstétrique de Befelatanana
  • Le cancer de l'ovaire, une étude sur 10 ans à Madagascar
  • Le lambeau de Martius dans le traitement d'une fistule recto-vaginale ancienne d'origine obstétricale
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Mise à jour ce 01.07.2018 : 

(lire l'article)
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Mise à jour ce 22.10.2018 :

   L'AMI soutenait aussi une politique nataliste...

(lire l'article)


samedi 4 août 2012

Voir ailleurs pour mieux se connaître

Prendre du recul (sortir du cadre malgache) permet d'être plus efficace, comme le témoigne cette publication des chirurgiens :
  • Dr. S. Ratinahirana
  • Dr. P.V. Razanamparany
  • Dr. E. Ratsimanohitra
  • Dr. H. Radaniarison
  • Dr. R. Ratsivalaka
Résumé :
L’auteur principal rentré dans son pays, après des études de Chirurgie en France, réfléchit sur le ”passage de la théorie à la pratique” en province malgache, en examinant les services rendus à ses opérés. Ceux-ci ont été classés en deux groupes : 
  • un premier de ceux ne nécessitant pas d’équipement moderne ni pour le diagnostic, ni pour leur thérapeutique ;
  • un deuxième où une organisation moderne des soins aurait été d’une meilleure efficacité.
L’auteur a trouvé dans sa pratique une chirurgie de généraliste confronté à toutes les spécialités chirurgicales, une chirurgie où l’urgence et les cas évolués dominent, une majorité des cas pouvant se contenter de moyens simples d’investigation et de traitement chirurgical, enfin un recrutement de personnes traditionnellement attachées à la médecine empirique. 
Ces réalités font proposer par l’auteur au futur chirurgien malgache en formation en France :


  • de diversifier au maximum ses stages dans les différentes spécialités ; 
  • de se former aux rencontres de l’urgence ; 
  • de réfléchir aux cas ”historiques” ; 
  • de s’armer de bonne clinique sans renoncer à la familiarité avec les thérapeutiques modernes, en espérant les progrès de l’équipement sanitaire malgache ; 
  • d’apprendre les gestes de l’anesthésie, les conduites de la réanimation chirurgicale et du traitement des complications postopératoires pour pallier le manque de personnel spécialisé ; 
  • de s’attendre à retrouver le comportement populaire malgache, composante importante d’une déontologie nécessairement modifiée ; 
  • de s’astreindre à maintenir malgré les difficultés les principes de la collecte des observations médicales, des réunions d’indications opératoires et d’évaluation des résultats. 
Les ”audits” peuvent rester une méthode applicable quelles que soient les conditions d’exercice.


lire le document en entier

dimanche 29 juillet 2012

Ethique médicale interculturelle

Voici un livre mettant l'éthique au centre de la réflexion dans les domaines médical et culturel :

"Si l'éthique est l'attention portée à l'Autre, cette attention qui met en cause et questionne soi-même au regard de l'Autre, peut-on poser des principes éthiques universels qui laisseraient ou risqueraient de laisser hors champs une pratique éthique individuelle au nom de l'opportunisme ? Peut-il même exister une théorie éthique ou une éthique théorique qui s'appuieraient sur des valeurs de référence universelles fondant la déontologie primaire du "Soigner l'Autre" ?

Réflexions, issues d'un colloque tenu à Lyon en 2004, sur l'exercice de la médecine confronté à des choix difficiles face à des contraintes culturelles d'ordre psychologique, relationnel, économique et juridique.

Découvrir la Collection : Cultures et Médecines
Quatrième de couverture :

L'OEil, Observatoire d'Éthique Interculturelle de Lyon, a pour objectif de préserver la dimension éthique de notre société démocratique et pluraliste dans son approche de l'homme. De nouveaux savoirs et techniques, le dynamisme de la recherche scientifique, les forces du marché, le souci de juste allocation des ressources, ainsi que les demandes de la société, mettent les acteurs des systèmes de santé dans des situations confuses. Cet ouvrage est le premier témoignage des rencontres et des recherches décidées par ces auteurs venus d'horizons divers, engagés dans l'ensemble du monde francophone à partir de Lyon où se sont tenues les Premières Journées internationales francophones d'Éthique interculturelle, en 2004. Pour les auteurs de cet ouvrage, l'humanité peut mieux se constituer en s'ouvrant sur le différent, sur le multiple. Par regards croisés, ils questionnent la place relative du progrès, abandonnant le mythe simpliste selon lequel seul le progrès techno-économique entraîne les progrès sociaux, politiques et moraux... Au contraire, ils adoptent les principes d'incertitude et de complexité. Ils s'interrogent sur l'éthique interculturelle résultant d'une interaction à géométrie variable entre nos appartenances à différents groupes humains - culturels, sociaux, professionnels... sur le bon usage de la vie qui peut présupposer d'avoir en tête un archétype de la vie humaine, une vie exprimée dans sa plénitude. Certaines cultures ont exalté le héros, le chevalier ou le saint, avant de mettre en avant l'homme engagé ou l'entrepreneur accompli. Ils partagent la conviction que l'univers, la vie en général et la vie humaine en particulier ne sont pas des réalités monolithiques, mais résultent de l'interaction entre des polarités apparemment opposées, mais complémentaires. En effet, chaque être humain résulte des relations tissées avec l'Autre, s'enrichissant personnellement à travers chacune d'entre elles, s'ouvrant ainsi progressivement à toute l'humanité dans sa diversité. Nous construisons notre singularité en fonction de notre ouverture sur l'universel. Ce livre multidisciplinaire intéressera médecins et autres soignants, philosophes, spécialistes des sciences humaines et de l'éducation, des sciences exactes, voire responsables politiques.

Florilège : 

"Milles exemples en donnent l'occasion. Le Japonais considère scandaleux un prélèvement sur un corps humain aux fins de greffe, bien qu'à son égard, laisser mourir sans aide un être humain soit également un scandale..."

Les médecins partagent leur savoir par le biais des publications... et l'on parle encore de l'éthique...

site de Rédaction Médicale et Scientifique

Voir aussi l'article de ce blog du 12 juin 2012, sur la médecine traditionnelle malgache.

dimanche 22 juillet 2012

samedi 14 juillet 2012

De la possession à l'hystérie


Voici une publication du Dr Claire Mestre qui ne manque pas d'intérêts.
plus d'informations sur l'article
Résumé : 
Le diagnostic d’hystérie est communément utilisé dans un service de médecine à Toamasina (Madagascar), où l’auteur, médecin et anthropologue, a fait une enquête. Cet énoncé, exclusivement hospitalier, l’hystérie, prend souvent le relai de tromba, désignant la possession et ses manifestations. À partir d’une situation clinique et de la reconstruction historique du terme médical hystérie, l’auteur analyse comment l’univers incongru de la possession, est remplacé brutalement par le terme hystérie, qui recouvre des représentations péjoratives de la femme. Ainsi, loin d’aider à la compréhension d’un désordre psychologique, il sert à préserver l’identité professionnelle des soignants, mise en difficulté par l’irruption des représentations populaires, dans un contexte global de crise.

samedi 7 juillet 2012

Formation médicale continue à Madagascar

S'il y a un métier où la mise à jour des connaissances doit être une exigence personnelle permanente, c'est bien celui de médecin.
Les praticiens malgaches disposent d'un site pour ce faire :


accéder au site "Les confrères de Mada"
Dorénavant, ce site figure aussi sur les préférés de ce blog. 

dimanche 1 juillet 2012

Cours de physiologie des années 50

Les étudiants en médecine des années 50 à Befelatanana disposaient de polycopiés comme aides pédagogiques.


Evidemment, les prises de notes en amphithéâtre complétaient leur formation.


notes de J. Charles Ramarlah (promotion 1953)

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Mise à jour ce 18.07.2015 :

   Pour ce qui est des cours d'anatomie, les femmes ne sont pas en reste comme nous le montre les photos de ce blog. 

(source)
  Effectuer des dissections en grande robe à frou-frou faisait partie du quotidien des étudiantes en médecine


lundi 18 juin 2012

Hippocrate ? Connais pas !

"Toy ny saonjo iray lohasaha, ka tsy ilaozan' izay mamarara."
"Dans un champ d'arums, il y en a toujours quelques uns qui ont des taches."
Parmi un grand nombre d'individus ou dans une communauté, il y a toujours quelques brebis galeuses
Proverbe n° 142 (page 12)  "Ohabolana ou Proverbes malgaches" J.A Houlder  - Imprimerie luthérienne  Tananarive 1960 

Cette mise en garde exclut tout amalgame. Sauf exception, les médecins ont une conscience fidèle au respect du fameux serment du maître Hippocrate, qui d'ailleurs, diffère d'un pays à un autre et d'une époque à une autre.
Par exemple, voici celui de l'Ordre français des médecins de 1996  :
« Au moment d'être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité.
Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité.
J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.
Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me le demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.
Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.
J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.
Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque. »

Publication byzantine du XXIIe siècle du serment
Et comme l'exception confirme la règle :
  • La triste actualité en Syrie, invite à briser le silence. Le docteur Bachar el-Assad, a choisi la spécialité d'ophtalmologie car il ne supportait pas le sang, d'après ses dires... Qu'en penser de ce qui se passe au Moyen-Orient en 2012 alors ?






  • Le nazisme aussi était un vivier de parjures, entre autres, le docteur Mengele. (voir l'excellent article sur les médecins allemands de 1939-1945)
  • Pour les autres cas, qui de mieux qu'un médecin pour en parler ? Le Dr Marc Zaffran traite le sujet, sous le pseudonyme de "Martin Winckler".

écouter l'émission ou lire le texte de sa chronique
J'espère que ces horreurs ne se produiront pas à Madagascar.

Alors, à titre prophylaxique, pourquoi ne pas (re)lire la charte d'EXMED afin de :
  • "Retrouver la confiance"
  • "Restaurer la conscience"
  • "Renforcer la compétence"
lire la LEM n° 532
voir aussi l'article du 30 mai 2012.
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Mise à jour ce 08.07.2015 :
   Encore étudiants, certains bafouent déjà l'éthique :
(lire l'article)

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Mise à jour ce 15.07.2015 :

   Voici une émission qui ne manque pas d'intérêts. Elle fait partie d'une série sur la "promesse", dont celle de guérison :


   "Il y a deux siècles, la promesse de santé génère un débat intense. La médecine moderne doit-elle se résumer à promettre la science sans promettre la guérison, et rester strictement dans le champs de la science académique ?
C'est dans les années 1830 qu'apparaissent deux innovations importantes : l'homéopathie et le magnétisme animal.

   Dans la foulée, le Docteur Claude Bernard fonde la nouvelle médecine expérimentale, et développe la médecine de laboratoire qu'il approfondit dans les années 1860.

   Il nous dit : la médecine expectante, qui laissait jusque-là la nature agir, cette médecine qui attend que la nature fasse son oeuvre, est morte. Pour des raisons morales. le médecin doit aller sur le terrain et s'aligner sur le désir de guerison du patient. Il veut que le médecin agisse. La médecine devient alors concurentielle et doit accepter de répondre au besoin naturel des patients d'être trompés. 

   Ainsi, le bon médecin doit promettre la science : il lui faut proposer la guérison. Voilà qui change profondément l'esprit même de la médecine.

   Elle va d'ailleurs être aidée par l'émergence d'une pharmacie performante, grâce à l'arrivée d'innovations révolutionnaires, telles que la morphine et l’aspirine.

   C'est à partir de là que la médecine moderne s'inscrira petit à petit dans une optique de promesse sociale.

  Claude Bernard pensait aussi que la promesse de santé ne devait plus s'inscrire dans la simple guérison individuelle mais dans un besoin beaucoup plus global de sanitarisition de la société, proprement au moment même de l’émergence des pratiques industrielles, qui vont générer de nouvelles maladies jusqu'ici inconnues..."

(écouter l'émission)