mardi 30 avril 2013

Dr Julia Rasoazanapara

Née d'un père professeur de mathématiques - physiques et d'une mère couturière en 1915, Julia Rasoazanapara étudie à Avaradrova avant d'entrer à l’Ecole de médecine de Befelatanana. Faisant partie de  la Promotion 1938, elle sera la 728ème médecin et surtout la troisième femme depuis la création de l'École de Médecine à Antananarivo.



Prédestinée à une carrière prometteuse, cette boursière fait sa spécialisation en bactériologie et en parasitologie à Marseille en 1945, sur les Infections à bacille pyocyanique chez le nourrisson.

Par la suite, elle se perfectionnera en pédiatrie sous l'égide du professeur Robert Debré, puis s'investira pour la protection maternelle et infantile à l'assistance publique de Paris de 1949 à 1951.

De retour au pays en 1952, elle sera médecin chef du dispensaire des enfants de Tananarive (1953) avant de diriger l'hôpital des enfants jusqu'en 1957. Dans la même lancée, elle va créer le Centre pilote d'éducation maternelle et de protection infantile de la capitale malgache (1955). Ne manquant pas d'énergie, elle poursuit par la mise en place du Service central de la protection maternelle et infantile de l'éducation sanitaire de la population et de l'hygiène scolaire de Madagascar. L'extension du projet à travers l'île sera aussi appliquée dans d'autres pays.

Reconnue par tous ses confrères, le Dr Julia Rasoazanapara deviendra experte pour la coopération technique internationale au sein de l'OMS en 1960, et en particulier, pour la promotion de la pédiatrie dans les pays en développement, tout en prônant l’éducation sanitaire de la population.


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Son mémoire sur la "Contribution à l'amélioration de la nutrition de l'enfant malgache en fonction des ressources locales de Madagascar" a été publié dans la Revue médicale du Moyen-Orient, Volume 18 - 1961  (p427).

Cette carrière médicale bien remplie fut couronnée par plusieurs titres honorifiques :
  • Chevalier de l'Ordre National malgache
  • Mérite malgache
  • Médaille de bronze des épidémies
  • Officier de l'étoile de la Grande Comore
  • Médaille de bronze de l'Académie de médecine 
Par ailleurs, elle est l'épouse du docteur Guy Jean Marc Chavenon, médecin chef de l'hôpital Girard et Robic.

Sa vie bien accomplie s'achève au mois de février 2012 en France. Elle repose définitivement à Ambohitso­meloka Ambatomanga depuis 6 août de la même année.